Antoine Brichot de WIND my ROOF partage son ressenti sur l’édition 2022 du concours VERTONE Propulse
VERTONE (re)part à la rencontre des lauréats de l’édition 2022 du concours VERTONE Propulse. Nous explorons avec chacun d’entre eux leur parcours d’entrepreneur, l’histoire de leur start-up et leur ressenti sur le concours. Aujourd’hui, c’est Antoine Brichot, CEO et co-fondateur de WIND my ROOF, vainqueur du Prix du Public, qui répond à nos questions.
Le concept WIND my ROOF
WIND my roof EN QUELQUES MOTS…
Chez WIND my ROOF, on propose de l’électricité renouvelable et locale pour les bâtiments à toits plats. On a développé la WindBox, une petite boite à placer sur le toit pour produire de l’électricité à partir de l’énergie du vent et du soleil. Ce qui permet aussi de faire baisser la facture d’électricité de ces bâtiments.
À quel type de clients s’adresse WIND my ROOF ?
La WindBox peut s’adresser à plusieurs typologies de bâtiments, que ce soit du tertiaire, du retail, de la logistique, ou de l’habitat collectif.
Comment vous est venue l’idée ?
Alors qu’on était encore étudiants avec Yanis, le cofondateur, on voulait travailler sur le sujet des éoliennes mais on avait l’impression que tout avait déjà un peu été fait, sauf vis-à-vis des applications aux bâtiments. On a fait de nombreuses recherches sur le sujet et finalement, on a abouti à un produit avant même d’avoir monté notre boite, donc l’inverse de ce qu’il faut faire habituellement… Heureusement, on a été bien coachés sur les problématiques liées à l’entrepreneuriat donc ça nous a permis de réajuster le tir.
QUELS SONT LES PRINCIPAUX DÉFIS QUE VOUS AVEZ DÛ RELEVER ?
Yanis et moi, sommes ingénieurs de formation, on a pas du tout des profils marketing ou financier, on ne savait pas comment réaliser des études de marché, définir des personae… C’est tout un travail qu’on a dû faire a posteriori. La difficulté, c’est qu’on était un peu biaisés justement parce qu’on avait déjà en tête un produit et des applications adaptées. Mais rapidement, on a réussi à élargir notre réflexion, à reposer le besoin pour adapter le produit qui n’a maintenant plus rien à voir avec ce qu’on avait imaginé il y a 6 ans.
Ce n’était quand même pas évident d’oser tout remettre à plat et repartir d’une feuille blanche même si c’était nécessaire et que le fait d’avoir déjà une idée du produit final nous a malgré tout aidé.
DE TON POINT DE VUE, QU’EST-CE QUI Caractérise L’ENTREPRENEURIAT ?
C’est houleux ! Il y a des hauts et des bas. Pour nous, le démarrage a été une succession d’heureux hasards, de rencontres et d’opportunités qui nous ont permis d’en être là où on en est aujourd’hui. C’est kiffant de se dire que ce sont les choix que tu as fait qui t’ont permis de créer de l’emploi, de la valeur sociale et environnementale… ce qui nous a drivé aussi, c’était vraiment de nous faire plaisir, de faire ce que personne n’avait encore fait et que ça marche !
L’expérience VERTONE PROPULSE
COMMENT EST-CE QUE TU AS VÉCU TON PITCH LORS DE LA CÉRÉMONIE PROPULSE ?
Très bien, il y avait vraiment une bonne ambiance, le lieu était top, l’accueil du jury bienveillant… Parfois une succession de pitch, ça peut être un peu lourd mais là, c’était suffisamment rapide et rythmé pour que ça ne le soit pas !
QU’EST-CE QUE TU ATTENDAIS DU CONCOURS PROPULSE, QUEL ÉTAIT TON OBJECTIF ?
Le gagner ! C’est toujours sympa d’aller présenter son projet. Nous avons eu le prix du public, ça fait d’autant plus plaisir parce que ça veut dire qu’on est davantage dans l’émotionnel, le côté empathique. Notre sujet est plutôt technique mais on a réussi à le rendre parlant pour les gens qui assistaient au pitch.
QUELLE ÉTAIT VOTRE STRATÉGIE POUR VOUS DÉMARQUER DES AUTRES CONCURRENTS ?
On est juste venus avec notre projet car c’était un dossier de candidature assez ouvert, pour lequel il était plus difficile de se démarquer par rapport aux autres qui pouvaient évoluer dans des secteurs d’activité tout à fait différents.
QU’ATTENDIEZ-VOUS DE CE CONCOURS ET QUE VOUS A-T-IL Apporté ?
On l’a vraiment pris comme un exercice pour nous entrainer à pitcher car on va bientôt se lancer dans une levée de fonds. On s’adressait à un public très mixte pour les pitchs, composé de clients VERTONE mais aussi de Vertoniens donc qui n’étaient pas tous des investisseurs potentiels ou des experts du sujet. C’était intéressant pour nous qui avons un produit plutôt industriel de se confronter à un regard de citoyen. Bien sûr, les prix à remporter à l’issue du concours, que ce soit l’accompagnement conseil ou la dotation financière, étaient très intéressants pour nous.
AURIEZ-VOUS DES TIPS POUR LES FUTURS CANDIDATS AU CONCOURS PROPULSE ?
Être le plus clair possible dans la proposition de valeur apportée par la startup. Et tout simplement tenter ! Quand on voit le profil des 3 lauréats, ça montre que tout le monde a ses chances et qu’il ne faut vraiment pas hésiter à candidater quelle que soit la maturité ou le sujet. Le public peut être expert mais est plutôt très généraliste, au-delà du jury, il faut faire quelque chose d’assez grand public pour embarquer toute la salle. On ne pensait pas être lauréat et finalement, on a gagné, donc il ne faut pas hésiter à y aller !
Les prochains challenges
QUE S’EST-IL Passé POUR VOUS DEPUIS LE CONCOURS PROPULSE ?
On a installé les 8 premières WindBox sur un bâtiment de logements sociaux à Rouen pour une mise en service début novembre. C’est un gros pas en avant pour nous ! Maintenant l’objectif pour la suite, c’est d’avoir des retours sur les données de production et de pleinement se lancer dans l’aventure commerciale !
QUELS SONT LES PRINCIPAUX ENJEUX ET TENDANCES DANS VOTRE SECTEUR POUR LES ANNÉES À VENIR ?
On évolue dans un double secteur, celui du bâtiment et de l’énergie. Les deux sont en plein chamboulement, surtout l’énergie avec des enjeux clés pour arriver à se chauffer pour l’hiver avec la hausse des prix de l’énergie et les tensions sur les approvisionnements.
On attend également plein de nouvelles législations de la part du gouvernement. Pour nous, ça représente de potentielles opportunités, même si c’est assez difficile à concrétiser car les innovations sont rarement prises en compte dans ces cas-là, faute de preuves de fonctionnement encore suffisantes.
Entretien avec Antoine Brichot, CEO et cofondateur de WIND my ROOF.
Entretien rédigé par