Jeux

Le marché en quelques chiffres : 12,9 Mds d’euros en produit brut des jeux en 2022, une croissance de 20% par rapport à 2021 (tirée par 130% sur les casinos et 189% sur les clubs de jeu réouverts après deux années fortement marquées par la crise sanitaire), 1 Français sur 2 joueurs.

Au-delà de ces résultats attractifs et des marchés détenus en droits exclusifs, la concurrence reste rude avec des rentabilités très difficiles à atteindre, obligeant les acteurs à se diversifier, notamment par des acquisitions, dans le secteur du jeu d’argent ou au-delà.

Le marché des casinos en ligne, non autorisé aujourd’hui en France, pourrait s’ouvrir dans les prochaines années et donner de belles opportunités à la plupart des acteurs en présence pour se positionner.

L’Autorité Nationale des Jeux (ANJ), créée il y a moins de 3 ans pour succéder à l’ARJEL, a vu élargir son périmètre d’intervention à l’activité physique pour réguler près de 78% du secteur des jeux et paris, en droits exclusifs et en concurrence, en points de vente et en ligne.

Sa volonté affichée étant de protéger les joueurs du jeu excessif, assurer la protection des mineurs et lutter contre l’offre illégale impose aux acteurs du jeu d’argent de concilier enjeu business et jeu responsable pour assurer la pérennité de leur activité.

La crise sanitaire a été le catalyseur d’une accélération de la digitalisation tant sur les usages et pratiques des joueurs que sur les mises réalisées sur les plateformes e-commerce.

Dans cette perspective, les acteurs doivent conjuguer les canaux traditionnels en points de vente et les canaux digitaux pour proposer une expérience client digitale enrichie, voire omnicanale dans le respect des contraintes règlementaires.

Cela se traduit concrètement par le développement d’offres phygitales et de services digitaux en point de vente ; l’accélération de nouvelles activités comme le e-sport ; l’émergence des NFT dans le jeu d’argent avec des jetons play-to-earn dans des univers immersifs…. Un champ des possibles encore large à exploiter.

Pour les pure players, les enjeux sont portés sur la personnalisation et fluidité des parcours client tout au long du cycle de vie, de la phase d’inscription à la rétention, en passant par le développement de la valeur des clients.

Dans un contexte de fragilisation du tissu économique et d’obligation à maintenir un maillage territorial, les opérateurs de jeux doivent se réinventer pour soutenir leurs distributeurs partenaires et assurer la pérennité de leur activité.

Pour gagner en performance commerciale, les forces de vente sont tenues de monter en puissance sur de nouvelles offres et des discours commerciaux plus impactants. Elles adaptent également plus précisément leur relation commerciale à différentes typologies de point de vente.

Enfin, les opérateurs s’orientent vers une diversification toujours plus poussée de leur activité et de leur réseau de distribution physique, afin de continuer à développer leur chiffre d’affaires.