La réalité augmentée : levier d’enrichissement de l’expérience client
Quand le virtuel se mêle à la réalité, cela s’appelle la réalité augmentée
Derrière le terme de réalité augmentée, on découvre une tendance très en vogue qui consiste à superposer en temps réel des modèles virtuels sur la perception que nous avons naturellement de la réalité.
En pratique, une application spécifique embarquée dans un ordinateur ou un smartphone (iPhone, Google Phone, Black Berry…) permet d’insérer en temps réel des objets virtuels dans une séquence d’images. L’application se base alors soit :
- sur les coordonnées GPS et du compas embarqué dans les smartphones pour déterminer une position et un angle de prise de vue de la caméra de l’appareil
- sur la reconnaissance de formes pré enregistrées en amont pour déclencher l’affichage d’éléments virtuels
Une technologie en pleine expansion
D’ores et déjà présente dans de nombreux domaines (Cinéma, télévision, médical, éducation, e-business, …), la réalité augmentée se développe fortement, bénéficiant notamment du boom des smartphones.
En effet, Selon le cabinet d’études Juniper Research, les téléchargements annuels d’applications de réalité augmentée sur mobile devrait passer de moins de 1 million en 2009 à plus de 400 millions en 2014 !
Ce développement s’explique notamment par les perspectives Marketing qu’offre une telle innovation. Simplicité d’utilisation, accessibilité multi supports (ordinateurs, smartphones), effet « waouh » garanti…la réalité augmentée offre en effet de formidables leviers d’enrichissement de l’expérience client
« J’en vois plus et j’en sais plus »
La réalité augmentée est dite augmentée en ce sens qu’elle «augmente» et enrichit notre environnement physique d’informations virtuelles non perceptibles à l’œil nu, que ce soit sous forme d’images ou de texte, et ce, en temps réel.
Vous pouvez par exemple obtenir les informations sur le prix de vente ou au m² d’un bien immobilier, sur l’écran de votre téléphone mobile, en filmant un immeuble à l’aide de la caméra de votre mobile.
Une autre application vous permet par exemple, d’afficher des informations culturelles sur un site touristique précis, simplement en l’observant depuis l’appareil photo de votre téléphone mobile.
Concrètement, l’application récupérera automatiquement toutes les informations touristiques disponibles sur cet édifice, via Wikipedia et Qype, et vous voila équipé d’un guide touristique en réalité augmentée.
Enfin, un autre exemple, consiste à utiliser cette technologie pour reconnaître des formes qui ont été identifiées et répertoriées en amont de l’utilisation de cette application.
En filmant un objet pré identifié, des informations le concernant apparaissent à l’écran. Son utilisateur peut ainsi obtenir une quantité d’informations concernant l’objet filmé.
Le concept d’identité augmentée en est un bon exemple. Il s’agit de reconnaître la forme d’un visage et de lui associer des informations (coordonnées, cv…) communicables à tous. Lorsque le téléphone intelligent reconnaît une personne, un ensemble d’informations la concernant apparaît à l’écran. En résumé, vous n’oublierez plus votre CV !
Je gagne du temps
Qui n’est pas pressé par le temps de nos jours ? Des applications se multiplient pour aider l’utilisateur à se déplacer en minimisant son temps de trajet d’un point à un autre.
L’application Metro Paris sur son mobile en est un parfait exemple et permet, à l’aide de la détection du positionnement de l’appareil (boussole, compas), de faire apparaître sur son écran, des informations indiquant la direction à prendre pour se rendre au point d’intérêt le plis proche (station métro, station taxi…)
Evidemment, une application naturelle de cette technologie est le GPS en réalité augmentée. En filmant son environnement à l’aide de son mobile, des informations directionnelles et de distance s’incrustent sur l’image du téléphone et dirige son utilisateur pour atteindre sa destination. Il n’est plus nécessaire de regarder autre chose que son chemin pour suivre les indications du GPS.
Je me projette en testant un produit dans un environnement familier
Imaginez mesdames, que vous puissiez effectuer différentes simulations de maquillage sur votre propre visage. Pour ceci, au Japon, des machines équipées d’une application de réalité augmentée permettent de prendre une photo du visage des clients et leur permet de trouver le maquillage qui leur correspond le mieux.
Le champ des applications est vaste et d’autres produits peuvent ainsi être testés sur soi : les lunettes, les habits…
Ikea permet par exemple à ses clients, de visualiser des objets (canapés, tables…) dans son propre logement afin d’aider le client à se décider dans son acte d’achat. L’utilisateur peut ainsi positionner une feuille, marqué d’un élément distinctif, en face de sa webcam pour visualiser l’objet en lieu et place de la feuille.
Je m’amuse avec un rien
La réalité augmentée permet aussi la mise en place d’application ludique basée sur l’interactivité entre le joueur et le jeu. Par exemple, une simple feuille de papier devient un décor de jeu des plus surprenant. L’utilisateur visualise ainsi à travers l’écran de son téléphone un univers ludique avec lequel il peut interagir.
J’apprends plus facilement
Une application possible est illustrée par le développement d’un projet de superposition d’images médicales développée par une université Allemande. L’application permet de visualiser les partis du corps humain de manière interactive.
Un autre exemple facilitant l’apprentissage, développé par l’université de Rome, consiste à visualiser des objets en 3 dimensions, sous différents angles, simplement en lisant un livre intégrant de la réalité augmentée.
Et demain ?
Le futur de la réalité augmentée réside peut-être dans son association avec les réseaux sociaux.
Imaginez simplement, via votre smartphone, avoir accès à un nombre considérable d’informations sur les gens que vous croisez via leurs profils sur le web et les réseaux sociaux… Ce concept permettrait à coup sûr de franchir un nouveau cap en termes de connexion entre les individus. Mais à quel prix ?
Lien vers l’étude menée à ce sujet : http://matthewbuckland.com/?p=1041