Les assureurs santé et le marché de l’épargne : comprendre les cibles et décrypter le potentiel de marché selon notre segmentation
Les assureurs santé et le marché de l’épargne : comprendre les cibles et décrypter le potentiel de marché selon notre segmentation
La diversité des comportements et attentes des Français en épargne, ainsi que leur perception hétérogène quant à la légitimité des assureurs santé sur ce marché, appellent à des stratégies segmentées pour bien caractériser le potentiel des cibles. Nous avons élaboré une segmentation des assurés santé dans le domaine de l’épargne composée de 6 segments homogènes, en croisant nos résultats en matière de légitimité et de projection dans l’acte de souscription.
Dans cet article, nous proposons les enseignements-clé de cette segmentation (pour aller plus loin, découvrez également notre infographie à télécharger ci-dessous).
Un premier enseignement rassurant pour les assureurs santé : en matière d’équipement épargne des portefeuilles santé, le marché existe bien
La base d’assurés santé également clients en épargne auprès de leur assureur santé à l’heure actuelle s’élèverait à 17% des décisionnaires épargne. Ce profil « convaincu » est plutôt constitué d’individus jeunes entrant dans la vie active, bénéficiant également d’une activité professionnelle stable (salarié ou fonctionnaire) et déclarant disposer de très bonnes connaissances financières.
Ce chiffre rassurant pour un assureur santé tend aussi à définir un « terrain de jeu » de 83% des assurés santé potentiellement à équiper.
Attirer les assurés santé « les plus ouverts » à épargner permettrait de doubler la couverture actuelle des portefeuilles santé
Un second groupe de 18% d’assurés non épargnants auprès de leur assureur santé considèrent que ce dernier est un acteur légitime. Cela permet d’évaluer un « potentiel naturel » de clients très ouverts à épargner auprès d’acteurs de l’assurance santé qui s’élèverait à environ 35% des français couverts en santé.
Un sous-segment d’assurés santé particulièrement « ouverts » à l’idée d’épargner auprès de leur assureur santé se détache. Il est constitué de décideurs en épargne dans la 2ème moitié de leur carrière professionnelle (45-59 ans), actifs, exerçant une activité salariée ou indépendante et déclarant disposer de très bonnes connaissances financières.
Pour un assureur santé, ce sous-segment semble correspondre à son cœur de cible d’assurés en collectif, donc a priori aisément démarchables.
Un segment d’assurés santé se montre plus réfractaire à l’idée d’épargner auprès de leur assureur santé, mais reste accessible par un effort de conviction
Constitué au total de 48% des assurés santé décideurs en épargne, ces profils « traditionnels » expriment une position de principe conférant à l’égard de leur assureur santé une très faible légitimité en dehors du cœur de métier santé et marquant leur attachement fort aux banques en matière d’épargne.
Parmi les plus réticents, on retrouve surtout les retraités et seniors, particulièrement fermés qui semblent donc plus difficiles à capter.
Néanmoins, par leurs caractéristiques sociodémographiques, une partie de ces assurés réticents représente une cible à potentiel d’épargne qui derrière une opinion négative vis-à-vis de leur assureur santé reste à convaincre en développant la légitimité pour créer un autre réflexe que celui de la banque.
Enfin, le segment des assurés santé « indifférents » représente un potentiel de développement faible, mais n’est pas à exclure au regard de leurs caractéristiques d’épargnants
Constitué au total de 16% des Français équipés d’une assurance santé complémentaire et décideurs en épargne, ce segment se compose plutôt d’employés intermédiaires (salariés non-cadres et fonctionnaires), ayant un patrimoine financier dans la moyenne basse et déclarant ne pas avoir de culture et de connaissances financières.
Il couvre des individus (plutôt des femmes) peu appétents voire dans un comportement d’auto-exclusion vis-à-vis de l’épargne, freinant donc autant les ambitions des acteurs de l’assurance et de la complémentaire santé, que celles des banques.
L’opportunité de capter cette cible n’est donc pas à exclure mais passerait par des approches de promotion plus généralistes et des propositions de valeur spécifiques (aide au pouvoir d’achat, gestion budgétaire, épargne à partir de montants faibles…).
Découvrez prochainement notre deuxième article sur les « Approches commerciales et marketing des assureurs santé : quelle bonne stratégie à adopter pour se diversifier sur l’épargne ? »
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